La prostate est une glande présente chez l'homme, se situant sous la vessie et en avant du rectum. Elle sécrète le liquide séminal. Sa taille est souvent comparée a celle d'une châtaigne (environ 20 g). Elle augmente de volume avec l'âge et peut ainsi engendrer des troubles de la miction.
Le cancer de la prostate se manifeste par la découverte de cellules cancéreuses au sein du tissu prostatique. Ces cellules ont la possibilité de se développer de façon anarchique et de métastaser, c'est à dire envahir des organes à distance comme les ganglions lymphatiques et les os.
Le cancer de prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme. La mortalité par cancer cancer de prostate est en constante diminution depuis la découverte du PSA. Les cancers détectés à un stade précoce sont guéris plus fréquemment car la maladie reste localisée à la glande prostatique.
Le cancer de prostate est souvent asymptomatique. Lorsque que le cancer est avancé, des douleurs osseuses peuvent apparaître, signifiant la présence de métastases.
Détecter le cancer à un stade précoce permet de diminuer le risque d'apparition de métastases.
Le cancer de prostate n'engendre pas de symptômes lorsqu'il est localisé. Il faut donc utiliser des tests de dépistage afin de détecter les cancers curables. Ces test sont :
- le PSA ou Antigene Specifique de la Prostate est un marqueur tumoral utilisé pour la détection du cancer de la prostate. Il est spécifique de la prostate et non pas du cancer.
Le taux de PSA est un des éléments pour prédire le pronostic car plus il est élevé en cas de cancer de la prostate, plus le risque d'une extension à distance du cancer est élevé, ce qui signifie habituellement une diminution des chances de guérison ou de survie à long terme.
Enfin, le taux de PSA est très utilisé pour suivre l'efficacité des traitements. L'augmentation du taux de PSA après traitement (chirurgie, radiothérapie ou traitement hormonal) est habituellement le signe d'une récidive ou d'une inefficacité du traitement.
- Le Psa libre/Psa total
Il existe 2 formes de PSA circulant dans le sang: une forme libre et une forme liée à des protéines du plasma.
Le calcul du taux PSA libre/PSA total permet d'obtenir une valeur permettant de distinguer une élévation du PSA due à l'hypertrophie prostatique et celle due au cancer.
Si le taux est inférieur à 15%, il existe une probabilité plus élevée que l'augmentation de PSA soit due à un cancer. S'il est supérieur à 15%, l'adénome est plus probable.
- le toucher rectal
Le toucher rectal permet la palpation de la face postérieure de la prostate pour rechercher toute irrégularité ou nodules. La majorité des cancers de la prostate se développent sur cette face postérieure appelée aussi zone périphérique.
En cas d'anomalie du toucher rectal et/ou un taux de PSA > 4 ng/ml, des biopsies prostatiques peuvent être proposées. Seul l'examen anatomopathologique des cellules prostatiques au microscope permet de diagnostiquer le cancer de prostate.
Pratiquer une biopsie de la prostate consiste à réaliser 12 prélèvements du tissu prostatique afin de rechercher des cellules potentiellement cancéreuses. Les biopsies sont guidées par une échographie endorectale et sont réalisées sous anesthésie locale.
Un traitement antibiotique court (antibioprophylaxie) permet de diminuer le risque infectieux.
Les médicaments anticoagulants doivent parfois être arrêtés avant la biopsie.
Les résultats de la biopsies sont disponibles dans un délai de 15 jours.
Une fois le cancer diagnostiqué à l'aide des biopsies, il convient de faire ce que l'on appelle un bilan d'extension. Ce bilan permet de savoir si le cancer est localisé à la glande prostatique ou s'il a atteint les ganglions lymphatiques de voisinage et l'espace extra-prostatique. Dans les formes avancées, on recherchera des métastases ganglionnaires et osseuses.
Il existe 2 examens pour réaliser le bilan d'extension :
- Le scanner abdominal et pelvien
- la scintigraphie osseuse.
Les traitements curatifs visent à guérir le patient de la maladie. Ils ne sont proposes que lorsque le cancer est localise à la prostate.
Les traitements non curatifs permettent de mettre le cancer de prostate au repos.
Modalités du traitement curatif
La chirurgie
La chirurgie du cancer de la prostate consiste en l'ablation de la glande pour analyse. Elle peut se faire par chirurgie traditionnelle (ou ouverte) ou par cœlioscopie.
La radiothérapie
Cette technique consiste à irradier la prostate. L'irradiation peut se faire par des rayons externes (radiothérapie classique) ou par l'implantation d'aiguilles radio-actives (curiethérapie)
Surveillance active
Dans certains types de cancer peu agressifs, une surveillance simple mais rapprochée peut être proposé
Modalités du traitement non curatif
En cas de cancer étendu ou métastatique, la progression de la maladie peut être considérablement ralentie par l'administration trimestrielle ou semestrielle d'hormone. En cas d'inefficacité de l'hormonothérapie, une chimiothérapie peut être utilisée en seconde ligne
Les modalités thérapeutiques sont nombreuses et varient en fonction de beaucoup de paramètres comme l'age du patient, le type de cancer, les résultats de la biopsie et le bilan d'extension.