LES CANCERS UROLOGIQUES
Les cancers Urologiques comprennent les cancers de la prostate, de la vessie, du rein et des organes génitaux externes
LE CANCER DE LA PROSTATE
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme, il touche plus d'un homme sur 6 de plus de 50 ans- l'incidence est d'environ 15% et il est la troisième cause de mortalité par cancer de l'homme, ce qui signifie que la majorité des patients n'en meurent pas.
Toutes les technologies de pointes sont à la disposition de nos équipes, telles que le scanner abdominaux-pelvien, l'évaluation par résonance magnétique IRM) permettant de mieux sélectionner les patients avant d'envisager des biopsies par voie écho-guidée pour détecter les cancers précoces et également de suivre les patients dans leur démarche thérapeutique.
Depuis l'utilisation du PSA, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués sont de plus en plus localisés.
Notre équipe a recours à toutes les modalités de traitement telle la chirurgie mini-invasive par laparoscopie.
La prostatectomie radicale totale (PRT) reste l'option thérapeutique de premier choix pour les patients ayant une espérance de vie supérieure à 10 ans.
La chirurgie par laparoscopie est utilisée afin de minimiser les complications.
Plusieurs traitements seuls ou combinés sont disponibles pour les stades avancés.
La castration hormonale médicamenteuse est le traitement classique des stades avancés. Le traitement hormonal du cancer de la prostate présente des effets secondaires qui altèrent la qualité de vie. Ces complications sont le syndrome métabolique, ( hypertension, diabète, hypercholestérolémie), les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose, les troubles de l'humeur, la fatigue, les troubles érectiles et la baisse de la libido. Le changement de mode de vie (nutrition, exercices physiques) est une mesure clé de cette prévention
Lorsqu'il y a des métastases osseuses, des molécules favorisant la reconstruction osseuse sont rajoutées à la thérapie anti-tumorale.
LE CANCER DE VESSIE
Le cancer de vessie et des voies urinaires est le quatrième cancer le plus fréquent chez l'homme, le onzième chez la femme, mais chez ces dernières, la fréquence tend à augmenter dû à son association avec le tabagisme.
C'est le cancer qui aujourd'hui nécessite le plus de prise en charge compte tenu du très haut taux de récidive.
Les lésions superficielles, communément appelées "polypes", ont un taux de récidive très élevé et doivent être traitées et suivies régulièrement.
Le diagnostic est initié dans 85% des cas par une hématurie et dans 20% des cas par une miction urgente. Une mise au point complète est toujours nécessaire.
la cystoscopie est l'examen de choix. L'Uroscanner permet une évaluation morphologique avec exploration des uretères et des reins.
Cliniquement, la majorité des tumeurs sont superficielles et moins de 15% d'entre elles sont aussitôt agressives. On trouve des métastases d'emblée dans 10% des cas.
Les lésions infiltrantes obligent souvent à l'ablation de la vessie et son remplacement par un segment d'intestin permettant de conserver des mictions par les voies naturelles afin d'éviter une dérivation dans une poche fixée à la peau.
LE CANCER DU REIN
Le cancer du rein touche assez souvent des hommes et des femmes relativement jeunes.
Le tableau clinique du cancer du rein a bien changé. Le patient qui accuse soudain une hématurie, qui a mal et chez qui on découvre une importante masse rénale est de plus en plus rare.
Il est certain que les tumeurs de grande taille qui envahissent la graisse rénale, les vaisseaux abdominaux ou les ganglions aorte-abdominaux doivent être abordées en chirurgie ouverte.
Les tumeurs limitées au rein peuvent s'opérer par laparoscopie ( sans ouverture de l'abdomen) avec une moindre douleur et une hospitalisation plus courte.
On recourt de plus en plus souvent à une chirurgie conservatrice (néphrectomie partielle) pour des petites lésions, surtout polaires.
LE CANCER DES ORGANES GENITAUX EXTERNES
Les cancers des testicules touchent surtout des hommes jeunes entre 20 et 50 ans et doivent bénéficier d'un diagnostic précoce pour qu'ils soient curables.
Les décisions de traitement de l'ensemble des cancers urologiques se prennent en Réunion de Concertation Multidisciplinaire (RCP), réunissant Urologues, Radiologues, Oncologues et Pathologistes.
Ces discussions collégiales sont capitales afin que des décisions aussi importantes ne reposent pas sur l'avis d'une seule personne.
Encore appelée chirurgie cœlioscopique, la chirurgie laparoscopique consiste à pratiquer une intervention chirurgicale par le biais de mini-incisions permettant l'introduction d'une caméra et des instruments sur le site opératoire. Hormis les avantages esthétiques, cette technique comparée à la chirurgie conventionnelle dite "ouverte" permet d'améliorer le confort post-opératoire des patients en diminuant l'analgésie et la durée d'hospitalisation.
Enfin, elle permet dans certains types d'interventions, d'obtenir une précision accrue grâce à la qualité d'image des nouveaux optiques et caméras.
Neanmoins, elle n'est pas applicable à toutes les situations et fera l'objet d'une discussion avec votre chirurgien qui vous exposera les avantages et les innconvénients des différentes voies d'abord ainsi que leurs indications et contre indications respectives.
L'exploration par endoscopie permet de visualiser l'intérieur des organes, un conduit naturel ou une cavité. L'examen est réalisé en utilisant un tube rigide ou plus fréquemment souple, muni de fibres optiques et d'une source lumineuse. Couplé à une caméra vidéo, il retransmet sur écran les images recueillies durant son parcours dans le corps.
L'endoscopie permet :
soit d'établir un diagnostic,
soit de traiter une maladie,
soit d'effectuer un prélèvement (une biopsie) grâce à une pince à guide fixée à l'extrémité de l'endoscope.
La lithotritie extracorporelle comme son nom l'indique, agit de l'extérieur en envoyant des ondes de chocs à travers la peau dans le but de fragmenter des calculs se situant dans le rein ou l'uretère facilitant ainsi leur élimination.
Cette technique n'est pas invasive car elle ne nécessite pas d'anesthésie lourde et peut être réitérée en cas de fragmentation partielle.
Le choix de la méthode depend du type de calcul, de sa taille, de sa localisation et de chaque individu.