Bienvenue sur le site internet
du centre médico-chirurgical d'Urologie et
de chirurgie Mini-Invasive de Douala
Ce site dédié à l'information des patients sur les différentes affections urologiques a pour objectif de vous guider si vous devez subir une intervention chirurgicale mais également vous informer sur les démarches à suivre si vous souhaitez rencontrer un de nos chirurgiens urologues. Les informations présentées ici ne remplacent pas la consultation, qui reste le seul moyen de parvenir à un diagnostic et un traitement personnalisés.
Enfin, nous sommes également à votre écoute pour toutes questions par le biais de notre boite E mail.
L'intervention qui vous est proposée a pour objectif d'allonger le frein prépucial.
Pourquoi cette intervention ?
Elle est indiquée en cas d'un frein prépucial trop court et gênant ou en cas de rupture de celui-ci.
Le frein du prépuce est un repli de peau qui recouvre et relie le prépuce à la face inférieure du gland. Ce frein est parfois trop court et peut être gênant lors de l'activité sexuelle. Cette brièveté du frein peut être à l'origine de sa rupture à l'occasion d'un rapport sexuel, ce qui occasionne douleur et saignement.
L'absence de traitement expose au risque de gêne lors de l'activité sexuelle et de rupture.
Existe-t-il d'autres possibilités ?
Il n'y a pas d'autre possibilité de traitement qu'une plastie chirurgicale.
Préparation à l'intervention
L'intervention se déroule sous anesthésie locale. Certaines conditions peuvent nécessiter une anesthésie générale ou loco-régionale et alors, une consultation d'anesthésie pré-opératoire est nécessaire quelques jours avant l'opération.
Technique opératoire
L'intervention consiste en une section transversale du frein, qui peut être suturé longitudinalement, permettant ainsi de l'allonger.
Suites habituelles
L'intervention est réalisée en externe sans hospitalisation ou dans le cadre d'une hospitalisation en chirurgie ambulatoire.
La douleur au niveau de la zone opérée est habituellement minime et temporaire et est calmée par des antalgiques. Il peut par contre persister une gêne au niveau de la cicatrice pendant plusieurs jours.
La cicatrisation nécessite 2 à 4 semaines : des soins locaux sont prescrits pendant quelques jours. Les fils de suture tombent spontanément en principe dans un délai moyen de 2 à 3 semaines
Le chirurgien précisera combien de temps éviter les bains et la date autorisée pour la reprise des activités et des rapports sexuels.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l'intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
• Certaines complications sont liées à votre état général et à l'anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
• Les complications directement en relation avec l'intervention sont rares mais possibles :
Saignement ou hématome après l'intervention pouvant dans certains cas nécessiter de soins locaux, voire une réintervention.
Retard de cicatrisation ou infection de la cicatrice nécessitant des soins locaux parfois prolongés.
Cicatrice douloureuse, gênante ou inesthétique.
Diminution de la sensibilité lors des rapports sexuels.
Exceptionnellement, blessure du gland ou de l'urètre.
L'intervention qui vous est proposée est destinée à fixer le testicule.
Le testicule
Les testicules produisent les spermatozoïdes et des hormones dont la testostérone. Ils se situent dans les bourses et sont reliés à l'abdomen par le cordon spermatique qui contient les vaisseaux testiculaires et le canal déférent. Les attaches du testicule dans la bourse peuvent être insuffisantes et le testicule peut être trop mobile et même entraîner une torsion de ses vaisseaux nourriciers.
Figure 1. Anatomie
Pourquoi cette intervention ?
Le traitement chirurgical qui vous est proposé peut être réalisé pour corriger une mobilité excessive du testicule et prévenir un risque de torsion du cordon spermatique.
Préparation à l'intervention
L'intervention peut se dérouler sous rachi-anesthésie ou anesthésie générale. Comme pour toute intervention chirurgicale, une consultation d'anesthésie pré-opératoire est nécessaire quelques jours avant l'opération.
Technique opératoire
L'intervention, menée par une incision de la bourse, consiste à fixer le testicule par des points entre testicule et tissus de soutien, ou en le plaçant dans une poche créée sous la peau.
Suites habituelles
La douleur au niveau de l'incision est habituellement minime et temporaire. Elle peut nécessiter l'administration de médicaments antalgiques
Des soins locaux à domicile sont prescrits. Les bains sont déconseillés jusqu'à ce que la cicatrisation soit obtenue. Les douches sont possibles.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l'intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
• Certaines complications sont liées à votre état général et à l'anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
• Les complications directement en relation avec l'intervention sont rares mais possibles :
Les complications précoces :
• Ecchymoses ou hématomes : ils régressent en règle générale avec le repos et les soins locaux, mais nécessitent parfois une reprise chirurgicale.
• Retard de cicatrisation qui nécessite la poursuite des soins locaux.
• Infection du site opératoire, complication rare qui peut être traitée par administration d'antibiotiques avec éventuel drainage chirurgical. Exceptionnellement, l'ablation du testicule infecté peut être nécessaire.
Les complications tardives :
• Le testicule peut garder une position haute dans la bourse.
• Douleurs résiduelles.
• Atrophie du testicule : elle est rare et résulte d'un défaut de vascularisation, d'un hématome ou d'une infection. Elle peut conduire à une infertilité en cas de testicule unique.
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs) et peuvent parfois ne pas être guérissables.
Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d'une découverte ou d'un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu.
Cette intervention est destinée à enlever un rein et l'uretère correspondant, jusqu'au niveau de son implantation dans la vessie.
Rappel anatomique
Le rein est un organe qui joue le rôle d'un filtre participant à l'épuration du sang et à l'élimination des déchets de l'organisme. Les reins sont habituellement au nombre de deux. Ils sont situés dans l'abdomen sous le thorax, de part et d'autre de la colonne vertébrale. L'urine fabriquée par les reins est drainée par les uretères vers la vessie où elle est stockée entre deux mictions.
Figure 1. Rappel anatomique
Pourquoi cette intervention ?
Les examens que vous a fait pratiquer votre médecin ont mis en évidence une tumeur au niveau des cavités urinaires du rein ou du canal de l'uretère. Cette intervention peut également vous être proposée pour le traitement d'une destruction complète de votre rein consécutive à une obstruction de l'uretère (malformation de naissance, blocage par un calcul...).
Le traitement chirurgical consiste en l'ablation du rein dans sa totalité et de l'uretère correspondant, jusqu'au niveau de son implantation dans la vessie.
Votre chirurgien vous a expliqué pourquoi la conservation d'une partie du rein ou de l'uretère n'est pas possible.
Cette opération est nécessaire lorsque le rein vous expose à un risque de troubles cliniques par complications (douleurs, saignements, fièvre...). En cas de cancer des cavités urinaires du rein ou de l'uretère, le traitement chirurgical a pour but d'éviter l'évolution de la maladie.
Existe t-il d'autres possibilités ?
Dans de rares cas, un geste conservateur peut être proposé (ablation d'un petit segment de l'uretère), en général pour des pathologies à faible potentiel évolutif. Lorsqu'une néphro-uréterectomie totale est indiquée, il n'existe pas d'autre possibilité que l'exérèse chirurgicale complète de la voie urinaire de ce coté.
En cas de cancer des cavités rénales, le geste qui vous est proposé permet à la fois d'obtenir un diagnostic définitif de la lésion, de vous traiter et de déterminer la surveillance ultérieure.
Dans les autres cas (rein détruit responsable de symptômes cliniques, infections à répétitions...), l'indication de néphro-urétrectomie vous a été expliquée en fonction des bénéfices attendus et des risques encourus en laissant le rein en place.
Préparation à l'intervention
Avant chaque intervention chirurgicale, une consultation d'anesthésie préopératoire est nécessaire. Signalez à votre urologue et à l'anesthésiste vos antécédents médicaux, chirurgicaux et traitements en cours, en particulier anticoagulants (aspirine, clopidogrel, anti vitamine K) dont l'utilisation augmente le risque de saignement lors de l'intervention, mais dont l'arrêt expose à des risques de thrombose (coagulation) des vaisseaux. Le traitement anticoagulant sera adapté et éventuellement modifié avant l'intervention. Indiquez aussi toute allergie.
Un antibiotique peut être administré avant l'intervention.
Les urines doivent être stériles pour l'opération : une analyse d'urines est donc réalisée préalablement pour vérifier la stérilité des urines ou traiter une éventuelle infection, ce qui pourrait conduire à différer la date de votre opération.
Une préparation digestive est proposée dans certains cas.
Technique opératoire
L'intervention se déroule sous anesthésie générale.
Elle se déroule en deux temps au cours de la même anesthésie :
Ablation du rein et de l'uretère jusqu'au contact de la vessie
Plusieurs voies d'abord permettent d'accéder au rein:
• chirurgie classique avec une incision antérieure ou sur le côté.
• ou chirurgie coelioscopique (vidéochirurgie). Le choix est fait en fonction de la maladie causale, de votre morphologie et des habitudes de votre chirurgien.
Suivant les indications, il peut être nécessaire de retirer la graisse autour du rein (néphrectomie élargie) ou la glande surrénale.
Ablation de l'extrémité de l'uretère et de sa zone de fixation dans la vessie
Cette partie de l'opération peut être pratiquée de différentes façons :
• par une seconde incision chirurgicale à la partie basse de l'abdomen
• par voie coelioscopique
• ou par une technique endoscopique (par voie naturelle de l'urètre et de la vessie)
Le choix entre ces différentes techniques est fait en fonction de la maladie causale, de votre morphologie et des habitudes de votre chirurgien.
Le rein et l'uretère et les éventuels ganglions adjacents supprimés sont ultérieurement analysés au microscope (examen anatomopathologique) pour préciser le diagnostic et, en cas de tumeur, définir le pronostic, les éventuels traitements complémentaires et les modalités de suivi.
En fin d'intervention, un ou plusieurs drains peuvent être mis en place ; ils permettent de surveiller les écoulements par le site opératoire.
Suites habituelles
L'estomac est parfois mis en aspiration par une sonde sortant par une narine, ceci dans le but d'éviter les vomissements, sources de douleurs au niveau de la cicatrice et de complications respiratoires.
Pour surveiller le bon fonctionnement du rein restant et vous éviter d'avoir des difficultés urinaires au réveil, une sonde urinaire est mise en place pendant l'anesthésie. Elle est rarement responsable d'un inconfort.
La douleur liée à l'intervention relève de médicaments antalgiques administrés régulièrement. Un cathéter peut être placé dans la cicatrice pour diminuer les douleurs des premières heures.
Le moment de l'ablation du ou des drains et de la sonde vésicale est variable et défini par le chirurgien. Vous êtes habituellement autorisé à vous lever dès le lendemain de l'opération et à vous réalimenter dès la reprise du transit intestinal. L'hospitalisation dure environ de six à dix jours et une convalescence de quelques semaines peut être nécessaire. Vous discuterez avec votre chirurgien de la date de reprise des activités et du suivi après l'opération.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l'intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
• Certaines complications sont liées à votre état général et à l'anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation préopératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
• Les complications directement en relation avec l'intervention sont rares, mais possibles :
Pendant le geste opératoire :
Blessure des organes de voisinage, incluant l'intestin grêle et le colon, justifiant leur réparation ou leur ablation :
• Lors de la néphrectomie gauche : les constatations opératoires et les variations anatomiques individuelles peuvent conduire à une lésion de la rate imposant son ablation. Dans ce cas, un traitement antibiotique au long cours (au moins 2 ans) et une vaccination anti-pneumocoque sont indispensables pour prévenir le risque infectieux à distance de l'intervention. De la même façon, le pancréas peut être traumatisé, conduisant à un risque de pancréatite aiguë ou à un écoulement de liquide pancréatique (fistule).
• Lors de la néphrectomie droite : les constatations opératoires et les variations anatomiques individuelles peuvent conduire à une lésion du foie ou du duodénum (intestin) imposant une prise en charge spécifique chirurgicale et en réanimation.
Parce qu'elles mettent en jeu le pronostic vital, ces complications peuvent imposer une hospitalisation de longue durée et des soins en réanimation.
Blessure vasculaire responsable d'un saignement pouvant nécessiter une transfusion de sang ou un geste chirurgical complémentaire. Cette complication rare peut directement mettre en jeu le pronostic vital.
Dans certaines situations, des organes adjacents peuvent être atteints par la maladie rénale imposant une modification de la stratégie chirurgicale (ablation d'autres organes, extension de l'incision ou renoncement à l'intervention).
Dans les suites postopératoires précoces :
• Saignement pouvant nécessiter un geste complémentaire : embolisation (oblitération du vaisseau sanguin sous contrôle radiologique) ou reprise chirurgicale.
• Problèmes cardio-vasculaires ou liés à l'anesthésie nécessitant une prise en charge dans un service de soins intensifs. Les causes les plus fréquentes sont les infections pulmonaires, les embolies pulmonaires, les accidents vasculaires cérébraux, les phlébites, les infarctus du myocarde dont les formes les plus sévères peuvent aboutir au décès.
• Pneumothorax (diffusion d'air autour du poumon) nécessitant la mise en place d'un drain thoracique.
• Infections plus ou moins sévères :
Infection urinaire relevant d'un traitement antibiotique
Infection générale avec septicémie pouvant nécessiter des soins intensifs
Infection de la paroi et de la cicatrice pouvant justifier des soins locaux
• Fistule urinaire par mauvaise cicatrisation de la suture de la vessie. Cette complication peut imposer de garder la sonde vésicale plus longtemps ou justifier une reprise chirurgicale.
• Complications digestives :
Retard à la reprise du transit intestinal ou véritable occlusion
Eviscération nécessitant habituellement une ré-intervention
Péritonite post opératoire ou occlusion intestinale pouvant justifier une ré intervention et dans des cas exceptionnels la réalisation d'une stomie digestive temporaire (anus artificiel).
Ulcère de l'estomac relevant le plus souvent d'un traitement médical prolongé.
• Péritonite post opératoire ou occlusion intestinale pouvant justifier une ré intervention et dans des cas exceptionnels la réalisation d'une stomie digestive temporaire (anus artificiel).
• Problèmes cutanés ou neurologiques liés à votre position sur la table d'opération ou à l'alitement prolongé pouvant entraîner des séquelles et une prise en charge à long terme.
Risques à distance
• Comme dans toute intervention abdominale, des brides intra-abdominales peuvent survenir et entraîner des troubles digestifs.
• Déformations de la paroi de l'abdomen au niveau de l'incision pouvant apparaître ou s'aggraver avec le temps. Il peut s'agir d'une déhiscence des muscles de l'abdomen, ou d'une hypotonie (diminution du tonus musculaire) séquellaire de l'intervention.
• Collections liquidiennes ou abcès pouvant nécessiter un drainage plusieurs semaines après l'intervention.
• Troubles de la sensibilité cutanée pouvant apparaître le long ou en dessous de la cicatrice.
• Le risque de recours définitif au rein artificiel (dialyse) est rare, mais dépendant de votre condition médicale préexistante à l'intervention.
• Récidive de la maladie sur le site d'exérèse de la tumeur, dans le rein controlatéral, dans les tissus de voisinage ou sur la cicatrice.
L'intervention qui vous est proposée est destinée à enlever un testicule atteint d'une tumeur .
L'organe
Les testicules sont les glandes sexuelles de l'homme. Ils se situent dans les bourses et reçoivent des vaisseaux sanguins issus de l'abdomen. Ils produisent les spermatozoïdes et les hormones masculines (testostérone).
Principe de l'intervention
Le traitement chirurgical qui vous est proposé consiste à enlever le testicule dans sa totalité en emportant la tumeur présente au niveau de cet organe et les vaisseaux qui irriguent le testicule. Votre chirurgien vous explique pourquoi la conservation d'une partie du testicule n'est pas possible.
La nature bénigne ou maligne de cette tumeur ne sera connue définitivement qu'après analyse des tissus au microscope. Cette analyse est fondamentale puisqu'il existe plusieurs types de tumeurs, chacune d'entre elles correspondant à des spécificités de traitement ou de surveillance.
Autres options de prise en charge
L'orchidectomie permet d'obtenir un diagnostic définitif du type de votre tumeur, indispensable pour déterminer votre prise en charge ultérieure.
Dans certains cas très sélectionnés, il peut être proposé une orchidectomie partielle, c'est-à-dire une intervention qui consiste à ne retirer que la tumeur en laissant la partie saine du testicule.
Préparation à l'intervention
Il est possible que l'ablation du testicule et que les traitements complémentaires proposés en fonction de l'analyse au microscope compromettent votre fertilité. De ce fait, une conservation du sperme doit être proposée avant l'intervention. Celle-ci peut se dérouler sous anesthésie loco-régionale ou générale. Comme pour toute intervention chirurgicale, une consultation de pré anesthésie est obligatoire quelques jours avant l'opération. La durée d'hospitalisation varie de un à quelques jours selon les indications de l'urologue.
Technique opératoire
L'intervention consiste à enlever le testicule et les vaisseaux sanguins qui l'irriguent par une incision abdominale située au-dessus de l'aine (comme pour une cure de hernie). Dans de très rares cas, une partie de la peau de la bourse peut être enlevée avec le testicule. Vous pouvez discuter avec votre chirurgien de la mise en place d'une prothèse testiculaire dans un but uniquement esthétique. Ce geste peut être réalisé dans le même temps opératoire ou à distance. Un drainage du site opératoire peut être nécessaire pendant quelques jours selon
l'appréciation de votre chirurgien.
Figure 1. Anatomie
Suites habituelles
La douleur au niveau de l'incision est habituellement minime et temporaire. Elle peut nécessiter l'administration de médicaments antalgiques. En cas de mise en place d'une prothèse, celle-ci devra être abaissée manuellement plusieurs fois par jour dans les premiers jours post-opératoires afin d'assurer son positionnement correct au fond de la bourse.
Préparation à la sortie et soins à domicile
La durée d'hospitalisation varie de un à quelques jours selon les indications du chirurgien. Des soins locaux à domicile sont prescrits ; les bains sont déconseillés jusqu'à ce que la cicatrisation soit obtenue. Les douches sont en revanche possibles en protégeant la zone opératoire.
Reprise d'activités
La convalescence et l'arrêt de travail sont adaptés au métier que vous exercez. Vous discuterez avec votre urologue de la date de reprise de vos activités et du suivi après l'opération.
Suivi post opératoire
Le suivi post opératoire a pour objectif de surveiller l'absence de complication et de programmer la suite de la prise en charge qui dépend directement de l'analyse de la tumeur au microscope.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l'intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
• Certaines complications sont liées à votre état général et à l'anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
• Les complications directement en relation avec l'intervention sont rares mais possibles :
Ecchymoses ou hématomes : ils régressent en règle générale avec le repos et les soins locaux. Une intervention pour arrêter le saignement est rarement nécessaire.
Le retard de cicatrisation nécessite la poursuite des soins locaux jusqu'à cicatrisation.
La survenue d'une infection est rare. Elle peut être traitée par administration d'antibiotiques et parfois par drainage chirurgical du site opératoire.
Le traumatisme du nerf ilio inguinal peut être responsable de douleurs ou d'anesthésie de la racine de la cuisse et du scrotum. Les symptômes sont habituellement régressifs, mais ils peuvent nécessiter une prise en charge spécifique en cas de persistance.
La survenue d'une hernie inguinale est liée à un affaiblissement de la paroi de l'abdomen qui a été opérée. Elle peut nécessiter une intervention chirurgicale réparatrice.
• Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs et de l'appareil digestif) et peuvent parfois ne pas être guérissables.
Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d'une découverte ou d'un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu. Toute anomalie doit vous faire consulter votre médecin ou votre chirurgien.
Cette intervention est destinée à enlever un rein.
Rappel anatomique
Le rein est un organe qui joue le rôle d'un filtre participant à l'épuration du sang et à l'élimination des déchets de l'organisme.
Les reins sont habituellement au nombre de deux. Ils sont situés dans l'abdomen sous le thorax, de part et d'autre de la colonne vertébrale.
L'urine fabriquée par les reins est drainée par les uretères vers la vessie où elle est stockée entre deux mictions.
Figure 1. Rappel anatomique
Pourquoi cette intervention ?
Les examens que vous a fait pratiquer votre médecin ont mis en évidence une tumeur au niveau du rein ou une maladie responsable de symptômes cliniques.
Le traitement chirurgical qui vous est proposé consiste en l'ablation du rein dans sa totalité. Votre chirurgien vous a expliqué pourquoi la conservation d'une partie du rein n'est pas possible.
Cette opération est nécessaire lorsque le rein vous expose à un risque de troubles cliniques (douleurs, saignements, fièvre...). En cas de cancer du rein, le traitement chirurgical a pour but d'éviter l'évolution de la maladie.
Existe t-il d'autres possibilités ?
Lorsqu'une néphrectomie totale est indiquée, il n'existe pas d'autre possibilité que l'exérèse chirurgicale.
En cas de cancer du rein, le geste qui vous est proposé permet à la fois d'obtenir un diagnostic définitif de cette lésion, de vous traiter et de déterminer le suivi ultérieur.
Dans les autres cas (rein détruit responsable de symptômes cliniques, infections à répétitions, etc.), l'indication de néphrectomie vous a été expliquée en fonction du bénéfice attendu et des risques encourus en laissant le rein en place.
Préparation à l'intervention
Avant chaque intervention chirurgicale, une consultation d'anesthésie préopératoire est nécessaire. Signalez à votre urologue et à l'anesthésiste vos antécédents médicaux, chirurgicaux et traitements en cours, en particulier anticoagulants (aspirine, clopidogrel, anti vitamine K) dont l'utilisation augmente le risque de saignement lors de l'intervention, mais dont l'arrêt expose à des risques de thrombose (coagulation) des vaisseaux. Le traitement anticoagulant sera adapté et éventuellement modifié avant l'intervention. Indiquez aussi toute allergie.
Technique opératoire
L'intervention se déroule sous anesthésie générale. Plusieurs voies d'abord permettent d'accéder au rein: chirurgie classique avec une incision antérieure ou sur le côté, ou chirurgie coelioscopique (vidéochirurgie). Le choix est fait en fonction de la maladie causale, de votre morphologie et des habitudes de votre chirurgien.
Suivant les indications, il peut être nécessaire de retirer la graisse autour du rein (néphrectomie élargie) ou la glande surrénale. Le rein et les structures retirées sont ultérieurement analysés au microscope (examen anatomopathologique) pour préciser le diagnostic et, en cas de tumeur, définir le pronostic, les éventuels traitements complémentaires et les modalités de suivi.
En fin d'intervention un ou plusieurs drains peuvent être mis en place; ils permettent de surveiller les écoulements par le site opératoire.
Suites habituelles
Dans certains cas, l'estomac est mis en aspiration par une petite sonde sortant par une narine, ceci dans le but d'éviter les vomissements, sources de douleurs au niveau de la cicatrice et de complications respiratoires. Une sonde urinaire est mise en place pendant l'anesthésie pour surveiller le bon fonctionnement du rein restant et vous éviter d'avoir des difficultés urinaires au réveil. Elle est rarement responsable d'un inconfort.
La douleur liée à l'intervention relève de médicaments antalgiques administrés régulièrement. Un cathéter peut être placé dans la cicatrice pour diminuer les douleurs des premières heures.
Le moment de l'ablation du ou des drains est variable et est défini par le chirurgien.
Vous êtes autorisé habituellement à vous lever dès le lendemain de l'opération et à vous réalimenter dès la reprise du transit intestinal. L'hospitalisation dure environ quatre à dix jours et une convalescence de quelques semaines peut être nécessaire. Vous discuterez avec votre chirurgien de la date de reprise des activités et du suivi après l'opération.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l'intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
• Certaines complications sont liées à votre état général et à l'anesthésie ; elles vous seront expliquées lors de la consultation préopératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
• Les complications directement en relation avec l'intervention sont rares, mais possibles :
Pendant le geste opératoire :
Blessure des organes de voisinage, incluant l'intestin grêle et le colon, justifiant leur réparation ou leur ablation :
• Lors de la néphrectomie gauche, les constatations opératoires et les variations anatomiques individuelles peuvent conduire à une lésion de la rate imposant son ablation. Dans ce cas, un traitement antibiotique au long cours (au moins 2 ans) et une vaccination anti-pneumocoque sont indispensables pour prévenir le risque infectieux à distance de l'intervention. De la même façon, le pancréas peut être traumatisé, conduisant à un risque de pancréatite aiguë ou à un écoulement de liquide pancréatique (fistule).
• Lors de la néphrectomie droite, les constatations opératoires et les variations anatomiques individuelles peuvent conduire à une lésion du foie ou du duodénum (intestin) imposant une prise en charge spécifique chirurgicale et des soins en réanimation.
Parce qu'elles mettent en jeu le pronostic vital, ces complications peuvent imposer une hospitalisation de longue durée et des soins en réanimation.
Blessure vasculaire responsable d'un saignement pouvant nécessiter une transfusion de sang ou un geste chirurgical complémentaire. Cette complication rare peut directement mettre en jeu le pronostic vital.
Dans certaines situations, principalement en cas de cancer du rein, des organes adjacents peuvent être atteints par la maladie rénale imposant une modification de la stratégie chirurgicale (ablation d'autres organes, extension de l'incision ou renoncement à l'intervention).
Dans les suites postopératoires précoces :
• Saignement pouvant nécessiter un geste complémentaire : Embolisation (oblitération du vaisseau sanguin sous contrôle radiologique) ou reprise chirurgicale.
• Problèmes cardio-vasculaires ou liés à l'anesthésie nécessitant une prise en charge dans un service de soins intensifs. Les causes les plus fréquentes sont les infections pulmonaires, les embolies pulmonaires, les accidents vasculaires cérébraux, les phlébites, les infarctus du myocarde dont les formes les plus sévères peuvent aboutir au décès.
• Risque de pneumothorax (diffusion d'air autour du poumon) pouvant justifier la mise en place d'un drain thoracique.
• Risque d'infection, en particulier de la paroi (c'est-à-dire de la peau et des muscles qui recouvrent la zone opérée) et du poumon adjacent pouvant justifier un geste complémentaire radiologique ou chirurgical.
Complications digestives :
Retard à la reprise du transit intestinal ou véritable occlusion.
Eventration ou éviscération nécessitant habituellement une ré-intervention.
Ulcère de l'estomac relevant le plus souvent d'un traitement médical prolongé.
• Possibilité de recours au rein artificiel (dialyse). Ce risque dépend du fonctionnement de l'autre rein, de votre fonction rénale globale, de vos antécédents médicaux et des difficultés du geste chirurgical. Votre urologue vous a exposé votre situation par rapport à ce risque.
Risques à distance
• Comme dans toute intervention abdominale, des brides intra-abdominales peuvent survenir et entraîner des troubles digestifs.
• Déformations de la paroi de l'abdomen au niveau de l'incision pouvant apparaître ou s'aggraver avec le temps. Il peut s'agir d'une déhiscence des muscles de l'abdomen, ou d'une hypotonie (diminution du tonus musculaire) séquellaire de l'intervention.
• Collections liquidiennes ou abcès pouvant nécessiter un drainage plusieurs semaines après l'intervention.
• Troubles de la sensibilité cutanée pouvant apparaître le long ou en dessous de la cicatrice.
• Problèmes cutanés ou neurologiques liés à votre position sur la table d'opération ou à l'alitement prolongé pouvant entraîner des séquelles et une prise en charge à long terme.
• Le risque de recours définitif au rein artificiel (dialyse) est rare, mais dépendant de votre condition médicale préexistante à l'intervention.
• Récidive de la maladie sur le site d'exérèse de la tumeur, dans le rein controlatéral, dans les tissus de voisinage ou sur la cicatrice.
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs et de l'appareil digestif) et peuvent parfois ne pas être guérissables.
Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d'une découverte ou d'un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu.
Avertissement
Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste
.
Suivi postopératoire
Le suivi dont vous ferez l'objet après l'intervention répond à trois objectifs :
• Vérifier l'absence de récidive en cas de tumeur cancéreuse.
• Surveiller le fonctionnement du rein restant.
• Détecter d'éventuelles complications.
Lors de la consultation postopératoire, votre urologue vous informe du résultat de l'analyse microscopique du rein et en cas de cancer, du stade et du pronostic de votre maladie. L'ensemble de ces éléments conditionne la fréquence et les modalités de votre surveillance qui reposera sur un examen clinique associé à des examens biologiques et radiologiques, voire d'éventuels traitements secondaires.